Formathèque Psycho-socio-éducative

Guy Lesoeurs

Analyse de la société / Mutations / Ethique

Effondrement. Ne pas tomber au-dessus de soi-même. (1633)

Parce que nous ne savons pas nous arrêter à temps et que nous piétinons allègrement les valeurs qui font notre humanité, nous créons des situations de folie et de paralysie qui peuvent mener à l’effondrement.

Communément, on parle d’effondrement d’un mur de soutien, d’un immeuble détruit à Marioupol en Ukraine ou encore d’une falaise qui s’écroule dans la mer.
Le terme « effondrement » s’est étendu aux sociétés humaines disparues, aux catastrophes financières, aux espèces éteintes.

Au plan médical, l’effondrement est le collapsus ou chute subite des forces et des fonctions vitales.

Au plan psychique, c’est la dépression brutale des ressources psychiques comme si on « tombait en dessous de soi-même » (Maine de Biran).

Au plan managérial, l’effondrement est le burn-out : harcèlement, démission et déception des personnes qui ont lâché leurs repères et vivent dans l’indifférence ou le ressentiment, leur absence d’espoir.

L’effondrement de nos ressources, psychiques et environnementales ne vient pas par hasard. Il résulte d’une défaillance des défenses naturelles ou organisationnelles qu’elles soient environnementales, sociétales, managériales ou personnelles devant ce qui attaque, sans ou avec conscience, l’organisme vivant soit de l’intérieur soit de l’extérieur.

Extrait de la vidéo