Francis Martin
Bien-etre personnel / Qualité de vie
Communication chez les arbres Intelligence et sensibilité Entre faits scientifiques et conte de fées. (1673)
La forêt est une formidable communauté d’arbres. Ces plantes ont toujours été généreuses. Elles capturent le gaz carbonique de l’air et le transforment en sucres, libèrent de l’oxygène, nous protègent de leur ombre, filtrent les eaux, favorisent les pluies et empêchent l’érosion des sols. Pour la faune et la flore sauvages, les arbres sont un refuge. Pour le citadin sensible, la forêt est un havre de paix et de rêves, un catalyseur de notre imaginaire.
Aujourd’hui, notre vision des arbres a considérablement progressé et les scientifiques ont amplement démontré que les plantes étaient des êtres sensibles. Les arbres perçoivent leur environnement et s’y adaptent par leurs mouvements. Ainsi, ils ajustent en permanence leur croissance et leur posture en réaction à un ensemble de stimuli environnementaux : lumière, gravité, vent, sécheresse ou quantité de nourriture. Bien entendu, elles sont dépourvues de nerfs, de neurones et de système nerveux central. Toutefois, elles déploient un système circulatoire qui irrigue tous leurs organes – un gigantesque réseau transportant la multitude de signaux informationnels nécessaire à la perception du monde. Elles échangent des informations entre leurs cellules, leurs organes, ainsi qu’avec leurs congénères.
Les arbres dialoguent aussi avec les autres organismes, animaux ou microbes. Ce dialogue complexe implique des systèmes de communication sophistiqués reposant sur l’émission de substances chimiques volatiles libérées par les feuilles et de composés solubles transportés par les réseaux souterrains de champignons symbiotiques connectés aux racines. Les plantes reliées par le réseau fongique pourraient même partager des signaux d’alertes.
Les arbres sont doués d’intelligence, mais cette dernière est très différente de l’intelligence cognitive humaine. Les plantes ont emprunté une autre voie évolutive que les animaux, mais cette forme de vie est remarquablement adaptée à notre planète. N’oublions jamais que ce sont les plantes qui ont sculpté notre planète. La forêt est le manteau de la terre.
Extrait de la vidéo